Pour la 2ème fois, Keyneosoft était exposant à Euroshop 2020, le plus grand salon mondial dédié aux solutions et matériel pour les points de vente à Düsseldorf en Allemagne. Il s’est achevé le jeudi 20 février 2020 après 5 jours d’effervescence : 94 000 visiteurs pour 2 300 exposants de 57 nationalités différentes, répartis dans 16 halls d’exposition… Normal pour un salon qui n’a lieu que tous les 3 ans !
Cette année, nous avions un stand sur le pavillon France, soutenus par Business France, la région Hauts de France et le PICOM by Cap Digital.
Vous étiez en vacances ? Vous aviez peur d’y aller à cause du Corona Virus ?
Pas de problème. Alexandre Mayaud, CEO de Keyneosoft et expert New Retail vous livre les 10 idées clés qui ont retenu son attention :
1/ L’encaissement reste le “pain point” principal en magasin et tous les moyens sont bons pour l’accélérer
Nous avons vu de multiples solutions de self scanning et paiement mobile. Notre coup de coeur s’est porté sur la société Allemande Rapitag, qui permet très simplement avec son smartphone de taguer le produit, de le payer et de désactiver l’antivol !
Et bien sûr, des technologies permettant le shopping façon “Amazon Go” (cf Wanzl et HMY et leurs prototypes de mini-boutique : le client prend ses articles et sort sans passer par la caisse).
2/ Le Système d’information devient plateforme, hébergé dans le cloud et APIsé
Les systèmes informatiques obsolètes et cloisonnés rendent la transformation des enseignes laborieuse, surtout à l’ère de l’omni-canal. Pour éliminer les frictions, accélérer la transformation et favoriser les nouveaux usages, le principe de plateforme agile, ouverte, hébergée dans le cloud et interopérable a le vent en poupe sur le salon. Fini les systèmes caisses avec un serveur sur la caisse ou en magasin !
Parfait ! Keyneosoft est précurseur et dans le vrai avec sa plateforme Keybuild, dédiée aux nouveaux parcours d’achats et de ventes en magasin, entièrement Apisée, modulaire, personnalisable et interopérable avec d’autres SI.
3/ Côté matériel : des nouveaux acteurs et une tendance vers le tout en un, le compact
Chez tous les acteurs matériels historiques (caisses, TPE, bornes interactives, écrans, imprimantes) tels que EPSON, HP, Datalogic, Zebra, Honeywell, EloTouch, NEC, Samsung, Fujitsu ou les nouveaux acteurs (Star Micronics, PAX, Sunmi,…), la tendance s’oriente vers des terminaux plus compacts, plus design, plus pratique (alliant par exemple imprimante et tiroir caisse, TPE, smartphone et imprimante ou encore écran, TPE, imprimante et lecteur de code barre/NFC). Ceci dans un souci de gain de place, de mobilité et de meilleur intégration avec le mobilier.
Cela a confirmé nos récents choix faits pour nos clients : nous sommes les premiers en France à déployer notre solution d’encaissement mobile sur le Pax A920 (caisse mobile sur OS Android, avec terminal de paiement et imprimante intégrés). Pour un nouveau concept store lillois, nous avons aussi opté pour la mPOP de Star Micronics (qui allie tiroir caisse, lecteur de code-barres et imprimante).
4/ La robotisation fait son entrée en magasin
On en parle depuis déjà quelques temps, mais aujourd’hui, les technologies sont matures pour être déployées… Dans les années à venir, il ne sera plus étonnant de voir des robots arpenter les rayons pour réaliser les inventaires, alerter sur les produits mal placés, les ruptures… Et décharger ainsi les vendeurs de tâches répétitives à faible valeur ajoutée.
Nous avons même vu un robot qui vous sert des cocktails aussi bien dosés et plus rapidement que ne l’aurait fait un barman
5/ L’utilisation de l’AR et de la VR à des fins de ventes, d’aide au Merchandising ou d’expérience
On parle de réalité augmentée pour, par exemple, avoir un rendu direct sur l’effet d’une crème anti-âge, d’une paire de lunette ou d’un rouge à lèvre sur base d’un selfie. L’utilisateur a alors un retour immédiat qui l’incite à acheter et à le partager sur les réseaux sociaux. Elle peut aussi servir pour afficher du contenu pertinent et lié aux besoins du client en rayon…
La réalité virtuelle permet d’immerger l’utilisateur dans un environnement généré artificiellement… Que ce soit pour voir le résultat d’un changement de décoration d’une pièce ou tester virtuellement un nouveau véhicule, le but est toujours d’immerger au maximum le client dans son futur achat.
Les réalités immersives peuvent aussi en amont servir à tester un nouveau parcours client ou la mise en place d’un nouveau plan merchandising…
Et là, nos coups de coeur du salon se sont portés chez nos amis chti V-cult (aide au merchandising, projection d’agencement magasin) ou nantais Retail-VR (une belle expérience de vente immersive chez Nespresso, qui propose à ses clients de faire son shopping en navigant dans un magasin virtuel).
6/ Le client 100% autonome
Aujourd’hui, il n’est plus étonnant pour le consommateur de scanner lui même ses produits et de payer avec son smartphone, puis de sortir comme si de rien n’était…Ni de commander son repas via une borne et d’attendre son tour.
Par contre, il est moins commun de voir des solutions pour faciliter le retour de produits (comme le propose Decathlon depuis près d’1 an), des distributeurs automatiques de produits frais, de soupes, jus de fruits ou des machines automatiques pour recycler les produits…
Finalement, et si la tendance était d’automatiser toutes les tâches sans valeur ajoutée ?!
7/ La démocratisation de la RFID et le déploiement de scénariis omni-canaux
À noter aussi, une accélération du déploiement de la RFID et des solutions liées (étiquettes, “raquettes” d’inventaire, lecteurs RFID, systèmes d’antivol,…) et ce pour accélérer et fiabiliser des tâches indispensables en point de vente (encaissement, inventaires, retours, réceptions, traçabilité, contrôles).
On observe l’émergence de nouveaux usages omni-canaux rendus possible grâce à la justesse du stock magasin : click and collect, ship from store…
8/ Tout devient écran et PLV dynamique : des étiquettes au mobilier
Nouvel outil de digitalisation des points de vente, les écrans et les étiquettes électroniques permettent aux enseignes d’attirer l’attention du consommateur bien au delà d’une PLV classique ou d’une simple étiquette. Plus agiles, ils permettent d’être réactif (changements de prix) et de contextualiser le message ou l’offre adressés aux consommateurs (en fonction du moment dans la journée, de la météo, du prix du concurrent, de l’emplacement dans le magasin, du profil du consommateur,…).
Les grands leaders du marché que sont Pricer, SES imagotag et Hanshow montraient des usages intéressants sur leur stand.
9/ Grâce à la vision, aux caméras et capteurs, on mesure en magasin la même chose que sur le web
Nous avons constaté une poussée des solutions de vision ou capteurs de retail analytiques en magasin, comme le contrôle et la mesure des données relatives à la fréquentation, au parcours client, à son comportement…
Désormais, tout se mesure en magasin : le nombre de visiteur, le taux de transformation, les zones chaudes et froides, la satisfaction client,…Ce qui permettra aux retailers de trouver des pistes d’amélioration et de retrouver de la croissance.
10/ Un salon très axé matériel avec peu de place pour l’intelligence artificielle, le voice commerce, les nouvelles formes de paiements
Pour ceux qui pensaient voir des innovations et usages en matière d’intelligence artificielle, de commerce vocale, de Bitcoin, de blockchain, il y en avait peu.
Nous avons cependant trouvé intéressantes les innovations présentées par Sensormatic Solutions en termes d’analyse de fréquentation, de comportement d’achat, d’inventaire, d’analyse de pertes… qui s’appuient sur du machine learning, de l’analyse vidéo et des capteurs intelligents.
Verrons-nous ces tendances se confirmer ou d’autres émerger sur les prochains salons ? Affaire à suivre avec prochainement MPV, le salon du marketing du point de vente et le très attendu Paris Retail Week 2020 !